Le fauteuil à bascule voit sʼaffronter deux mondes, celui de Jérôme, de lʼamour de la littérature, de la langue, de la paix de la lecture, de la fascination pour la phrase bien tournée et celui dʼOswald, celui du pragmatisme, de la restructuration, du marketing, de la productivité, tout argument confondu du discours dʼun homme dʼaffaires averti qui ouvre grand la porte à la solitude, à lʼisolement, le nez plongé dans lʼécran de son smart¬phone. Le fauteuil à bascule cʼest la lutte du Verbe, de la Parole contre la performance, la forme stérile, lʼécriture immédiate ; cʼest le récit dʼune scission qui menace, bien plus grave quʼun conflit entre anciens et modernes, une faille quʼon ne pourra que difficilement colmater parce que lʼinertie a pris le dessus.
Le fauteuil à bascule (2019-2020)
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