Une femme s’essore le crâne, repasse son ventre, et quelques circonvolutions de son cerveau.
Dans le sous-sol de son immeuble, perchée sur la machine à laver, elle pose sur la sellette la figure de sa mère qu’elle questionne sans ordre, sans sens, sans priorité ontologique. Il y a un âge auquel on rencontre sa mère, plus ou moins tôt et plus ou moins chaotiquement, mais toujours dans le fracas d’une idole qui choit. Et puis tant qu’à laver à grande eau les mythes de son adolescence, tout y passe : sa féminité, son héritage idéologique, la présumée libération sexuelle des femmes…
La nouvelle création de la Cie Porte-Bagages choisit un détail de la fresque du quotidien : proposer un univers dans lequel évolue une héroïne qui tente de réfléchir au commun depuis le sous-sol de son immeuble. Le spectacle invite à plonger dans les pensées en vrac d’un être humain pris dans le geste mécanique d’une tâche ménagère.