Une comédie musicale pleine d’humour, légère comme une bulle de champagne, enlevée par des chants entraînants sur des musiques de jazz au rythme du rag-time, dans laquelle deux amis de longue date – Yaacobi et Leidental – tombent amoureux de la même femme. Ce spectacle joué sous masques soulève avec drôleries des questions existentielles, tout en opposant l’amour à l’amitié.
C’est une farce pleine de charme où ça chante, ça danse et ça swing autour d’un triangle amoureux insolite. Les personnages, dans lesquels chacun d’entre nous peut se reconnaître, se livrent à une course au bonheur en écrasant l’autre avec plus ou moins d’inconscience. Ils entrent dans un jeu de domination et d’humiliation collective, où chacun veut se convaincre qu’il est plus heureux que l’autre, mais c’est surtout le besoin primordial d’exister qui compte. Dans cette compétition, Yaacobi veut son bonheur à travers le mariage selon le modèle de réussite standardisé, et pour se faire valoir, il prend un malin plaisir à rabaisser constamment Leidental, qui au contraire, veut se faire passer pour le grand malheureux de service.
Ainsi cette pièce représente une valse d’humiliation satyrique et jouissive des uns sur les autres, en posant des questions existentielles très contradictoires : être heureux ou jouer au malheureux pour être heureux ? Briller au yeux de tous ou jouer au looser démissionnaire ? Écraser les autres pour en jouir ou se complaire dans le malheur pour attirer leur attention ?
Ce spectacle questionne donc ce que l’on recherche au juste dans l’existence ! Ne serait-ce pas tout simplement quel sens donner à sa vie ?