HERCULE, d’après « Hercule et les écuries d’Augias » de Friedrich Dürrenmatt, au Théâtre  de Vidy à Lausanne, du 6 au 23 novembre

Friedrich Dürrenmatt a tiré d’un des exploits du mythologique Hercule une joyeuse satire d’une démocratie trop assurée : un pays entier, enfoui sous un fumier irrespirable, charge un héros perclus de dettes de le nettoyer… mais il s’enlisera face à d’innombrables commissions administratives.

La jeune metteuse en scène Giulia Rumasuglia relit dans un esprit aussi contemporain que critique et espiègle la version radiophonique de ce texte mis en scène par Charles Apothéloz pour l’Expo64, dans la salle qui deviendra le Théâtre de Vidy. En en faisant le monologue jubilatoire d’un Hercule gonflé de voix contraires, porté par une actrice, elle fait entendre non seulement les variantes actuelles de ces imaginaires du muscle mais aussi le courage de la vulnérabilité.

Un récit dessiné de Joëlle Gagliardini