Véronique Mermoud, sa majesté des Osses (II)

Dans cette seconde partie, la grande dame de théâtre partage des points de vue très personnels sur son métier de comédienne et son rapport au monde. Approfondir la discussion confirme que rien n’est tiède dans la vie de Véronique. La nécessité de faire et dire le théâtre autrement la brûle. Le duo Mermoud-Sallin essaime sa propre vision théâtrale pour ne plus dépendre d’une commande, d’un metteur en scène, d’un contrat à honorer parce qu’il faut bien vivre après tout… Plus jamais ça ! Du haut de ses 77 ans, elle précise que « pour être libres, il a fallu la prendre, la liberté ». Personne ne la donne spontanément, cette liberté chérie, surtout pas aux insoumis.e.s. Véronique vient de partager là une évidence qui force mon respect et pique ma curiosité pour poursuivre l’échange.

De nos rencontres, je ressors marquée par sa flamme, un regard critique qui ne lâche rien, une certaine nostalgie et la fierté immense, même quand les illusions s’effritent, de ne trahir ni ses idéaux, ni ses convictions, ni ses amis.

 Article signé Laure Hirsig