Rousseau n’a jamais laissé indifférent. Ni à son époque, ni aujourd’hui. Tempétueux et exigeant, il fut détesté de tous, et aimé de personne sinon de rares amis restés fidèles – et de Thérèse Levasseur, qui a accompagné les ondulations de sa vie affective jusqu’au bout. Quant aux femmes qu’il aura courtisées et aux enfants qu’il aura dû abandonner…
Dans ses intuitions comme dans ses inconséquences, Rousseau décape, stimule, oblige. Rétif aux institutions, fâché avec les systèmes politiques ou religieux, audacieux dans ses intuitions, décevant dans ses renoncements, il invite au décalage, à la remise en question, à l’examen honnête.
Au XVIIIe siècle, Rousseau est un passeur entre la modernité qui réforme le monde et celle qui veut s’émanciper de toutes les tutelles. Sa traversée du siècle est éblouissante et tragique.
Nous le rejoignons ici au retour d’une balade. Sait-il que ce sera sa dernière promenade ? Elle ouvre le dernier jour du philosophe – et sa dernière nuit. L’homme insatiable de tout doit faire face au bilan d’une vie. Confronté à ses fantômes, il traverse une nuit de feu pour s’endormir au matin sur les braises qui ne cessent depuis d’alimenter l’enthousiasme de penser en toute liberté.
Cette création originale, écrite par Jean Winiger et mise en scène par Lorianne Cherpillod, vous fera découvrir des facettes méconnues de Rousseau au travers d’anecdotes drôles et émouvantes. On y retrouve bien sûr le défenseur des droits humains, mais aussi le passionné de nature, de musique et… de femmes !
Dans cette pièce d’une heure trente, le pot de chambre devient Voltaire et Thérèse Levasseur met son Jean-Jacques à nu au sens propre comme au figuré… le tout sur des musiques de l’époque. Les décors, les costumes et les éclairages viennent sublimer cette pièce ludique et divertissante. Une belle façon de (re)découvrir l’histoire de ce grand homme!
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