Compagnie de La Bulle

La compagnie a été créée en 2008, par Jeanne et Xavier Durussel, couple fondateur, qui s’associent alors artistiquement avec leurs compétences respectives (elle comme comédienne et lui comme musicien). Leur première création a été la mise en scène des Lettres à sa fille, attribuées à Calamity Jane. En 2011, iels montent Le 20 Novembre, texte de Lars Noren, tiré des écrits d’un jeune homme de 18 ans et dénonçant la dimension politique et sociale des massacres scolaires. Des tables rondes réunissant divers spécialistes (psychiatres, sociologues, criminologue) avaient été organisées autour de ce spectacle. En 2012, les membres de la compagnie ont travaillé en partenariat avec les Trois Petits Tours pour la création d’un spectacle musical : Merrick. Leur dernière création, en 2015, a été un spectacle d’appartement sur le thème de la mort, qui a été joué chez des particuliers : Espace Privé.
Le souci de démocratisation théâtrale de Jeanne et Xavier Durussel est présent dès la création de la compagnie car iels avaient alors déclaré avoir pour idéal de « faire du théâtre pour les gens qui ne vont pas au théâtre ». De la même façon, iels sont convaincu-e-s que leur pratique du théâtre se nourrit de leurs activités dans d’autres milieux professionnels ou associatifs, que ce soit comme infirmière, informaticien, coopérateur-ice, animateur-ice, militant-e… Dans cet esprit, la compagnie se concentre depuis quelques années sur des activités d’animation et médiation théâtrales inclusives locales, en partenariat avec la ville de Morges, notamment. C’est ainsi qu’iels ont développé au fil des années une diversité d’expériences et affiné/politisé leur rapport au monde dans lequel iels évoluent et à la création.
Le projet actuel -Marges (titre provisoire)- a été initié par Jeanne Durussel et inspiré par les rencontres faites lors de son travail d’infirmière en santé mentale. Il s’agit de questionner notre relation au monde du travail et que le spectacle sera écrit sur la base de séances de groupe avec des personnes à l’AI, au RI ou en arrêt longue durée pour des raisons psychiques. Cette démarche participative est donc encore un pas de plus vers un théâtre engagé socialement.