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Théâtre du Loup

Une compagnie établie à Genève depuis 1978.
Une salle de théâtre de 200 places environ, située dans le quartier Vernets – Acacias.
Une douzaine de spectacles ou manifestations programmés par saison, en création prioritairement.
Une école de théâtre destinée aux enfants et adolescents.
Et dernièrement, le tout nouveau MUZOO, la collection du Théâtre du Loup
Le Théâtre du Loup est constitué en association.

La compagnie
Le Théâtre du Loup est d’abord une compagnie indépendante née en 1978 à Genève, où elle a créé depuis lors une cinquantaine de spectacles. Ce collectif à géométrie variable réunit, au gré de ses productions, des comédiens professionnels et des musiciens mais aussi parfois des amateurs passionnés ainsi que des enfants ou adolescents ayant suivi les ateliers et stages de son école de théâtre.
Le journaliste Gilles Anex le définit comme « … un groupe contrasté, voire composite, qui affirme néanmoins un style unique et une forte cohésion, grâce à quelques constantes : le savoir-faire talentueux, l’originalité des projets entrepris et une grande générosité à l’endroit du public. Générosité qui s’entend comme goût d’un théâtre festif, drôle, divertissant au bon sens du terme, mais aussi comme une haute exigence dans le travail. Fort de ces atouts, et tout en naviguant entre le professionnalisme et la précarité de toute structure de théâtre indépendant, le Théâtre du Loup accomplit un itinéraire tout sauf convenu, en abordant aussi bien le spectacle pour – et avec – enfants, les créations collectives, les spectacles musicaux, les adaptations de textes, les petites formes aussi bien que les grandes. »
En effet le Loup propose régulièrement des productions avec distribution nombreuse et scénographie conséquente.
Pour exemple : Novecento, (1998, A. Baricco), Le géant de Zéralda (1999, T. Ungerer), Zazie dans le métro (2002, R. Queneau), Building (2004-5, R. Riccaboni), Le Bon Gros Géant (2007-2012, R. Dahl), La disparition de Suzy Certitude (2008, C. Müller, I. Sbrissa, E. Jeanmonod), Recherche éléphants (1992-2015, R. Hoban)…
Alternant avec des formes plus standard mais non moins singulières : Le bar sous la mer (2010-12, S. Benni), La petite reine (2013, E. Jeanmonod), Viande, morceaux choisis (2015, C. Müller, T. Jorand, M. Mülhestein), On n’est pas là pour se faire engueuler / Grand cabaret Boris Vian (2016-18)…

Le bâtiment
En 1992, après des années nomades, la compagnie est invitée par Claude Stratz à se produire à la Comédie de Genève où elle présente trois spectacles dont Le retour de Krazy Kat, qui s’y verra attribuer le Prix romand du spectacle indépendant.
Cette reconnaissance, qui s’accompagne d’un apport financier, donne le déclic pour imaginer le projet de construction d’une salle de théâtre : un espace d’architecture légère, fonctionnelle, économique, modulable (200 places), où le Loup puisse aussi bien présenter des spectacles que les fabriquer et les répéter. Début 1993, les plans sont dessinés (Baillif et Loponte architectes) et la Ville de Genève met un terrain à disposition de la compagnie pour une période de cinq ans. Le metteur en scène Matthias Langhoff, qui apprécie le projet et le travail de la troupe, décide de participer pour moitié au financement de la construction, sans condition. Diverses associations, organismes et institutions, ainsi que les amis du Théâtre du Loup permettent de compléter la part manquante qui couvrira les frais de construction et d’équipement de ce nouveau bâtiment. Il sera inauguré la même année, en novembre 1993.

Une programmation à l’année
Dès lors l’activité se développe également sur deux nouveaux axes dont le principal est la programmation d’une véritable saison théâtrale constituée d’une douzaine de spectacles ou manifestations de type festival, répartis sur une centaine de représentations et une moyenne de 13000 spectateurs par année.
Ces saisons comprennent une à trois productions du Loup – en création ou reprise -, l’accueil de quatre à cinq compagnies indépendantes locales, des collaborations avec d’autres institutions culturelles genevoises telles La Bâtie, l’ADC – Ass. pour la danse contemporaine, les Ateliers d’ethnomusicologie, le Théâtre de la Comédie…
Avec le développement des activités liées à cette nouvelle salle, le Loup s’affirme comme un des pôles du spectacle vivant à Genève, même si son statut d’indépendant et le volume de ses subventions le situent à la périphérie des six ou sept grosses institutions théâtrales à Genève.

Ecole de théâtre
L’autre pôle en fort développement depuis 1993 est le secteur des activités pédagogiques destinées aux enfants et adolescents dès 7 ans. Ces cours et stages suivis par une centaine d’élèves sont dispensés par un collège de comédiens, comédiennes, et plasticiennes gravitant autour de la compagnie.
Tous les deux ans l’ensemble des élèves est invités à se présenter sur scène lors de présentations publiques. Et tous les trois ans environ certains d’entre eux sont choisis pour participer à un spectacle dans un cadre professionnel. Dans ce registre on peut citer Les deux gentilshommes de Vérone (2013, Shakespeare) ou Rien (2016, J. Teller).
Cette petite école représente un vivier de comédiens en herbe, aussi bien pour le Loup que pour les responsables de casting cinéma et télévision régionaux.

Le Muzoo
Entre galerie, cabinet des curiosités et caverne d’Ali Baba, le tout nouveau Muzoo (2014) présente le meilleur de la production scénographique du Théâtre du Loup depuis les débuts de la compagnie. Nombreux masques de toutes tailles, personnages en trois dimensions, accessoires remarquables, costumes, éléments de décors, maquettes, affiches…
Sans marbre ni vitrine, aussi éloigné d’un musée traditionnel que le Loup peut l’être de la Comédie Française, le Muzoo prend place dans l’entrepôt de décors de la compagnie, que l’on peut visiter également.
On peut aussi visionner des archives audiovisuelles ainsi que le film Loup Story, qui retrace le parcours du Théâtre du Loup. Durée : 68 min.Avec les témoignages de ses participants, de nombreux extraits de spectacles marquants, des moments forts comme la construction du bâtiment ou l’instant éphémère de la répétition sur le plateau et en coulisses. Durée : 68 min.

13/12/2016